BARRETTA (THÉÂTRE)
12, place Saint Didier
84000 - Avignon -
du 7 au 30 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet
à 18h30
Mademoiselle Cinéma Alice GUY
Une remontée dans le temps, qui se situe dans fin 1800, pour assister aux premiers balbutiements du cinématographe. Sont convoqués les plus grands : Alice Guy qui a tout juste 21 ans, Eiffel, les frères Lumière, Méliès, Gaumont. Vidéos, théâtre pour raconter le cinéma. La mise en scène fait se succéder chaque, sans rupture à la manière des premiers essais cinématographiques, créant un mouvement continu et cette fois sans trous dans la pellicule.
L’œil du spectateur, aujourd’hui aguerri au cinéma et à ses effets spéciaux, peut prend la
réelle mesure du chemin parcouru. Il a fallu le génie de quelques hommes et l’enthousiasme d’une femme pour que tout soit possible.
Etre une femme dans les années 1800, c’est se voir confiner dans un monde clos, où très vite la vie de famille fait perdre toute prétention à connaître autre chose. Alice Guy, comme le fut Alexandra David Neel, Marie Bonaparte et bien d’autres, fait figure de pionnière dans l’émancipation de la femme. Elle offre ses services de dactylo, métier alors réservé aux hommes, à Gaumont qui la remarque dès le départ pour son enthousiasme et sa détermination. Celui-ci, en concurrence avec les frères lumière et cependant amis, ne veut pas être laissé pour compte. Comme son domaine, c’est la photographie, il trouve tout naturel de confier à Alice, la conception de courtes fictions pour soutenir la vente de ses caméras et projecteurs. Une fois de plus, est jeté un pavé dans la mare, Alice vient prendre la place d’un homme et s’attire ainsi de nombreuses jalousies. On pensera qu’elle a forcément couché avec le patron ! Ca vous rappelle quelque chose…
Elle devient, sans le savoir, la première réalisatrice, avec plus de 1000 films à son actif. Lorsqu’elle se marie et qu’elle est obligée de s’expatrier, elle crée sa propre société de production de films la Solax Film Co.
Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir comment tout cela s’est joué et quel fut le destin d’une femme incroyable qui a marqué son temps.
Les interprètes, au nombre de trois sont formidables et jouent pléthore de rôles. Allez y, si vous aimer le cinéma raconté par le théâtre et, si vous n’aimez pas, allez y quand même pour voir aussi du vrai théâtre !
Sylvie REINCZ
Têtes d’Aïe ArtMedia
Une pièce de Caroline Rainette
Mise en scène : Lennie Coindeaux et Caroline Rainete
Comédiens : Caroline Rainette, Lennie Coindeaux, Jérémie Hamon