Jardin de Fogasses


37 rue des Fourbisseurs

84000 - Avignon -


du 7 au 30 juillet - Relâches : 11, 21, 23, 25, 26, 27 juillet


à 17h00

CAMUS-CASARES UNE GÉOGRAPHIE AMOUREUSE

D’après la correspondance Albert Camus - Maria Casarès 1944-1959 © Editions Gallimard

Et l’on se retrouve dans le jardin de la Maison des Fogasses, 37, rue de Fourbisseurs, une grande Maison bourgeoise avec des origines remontant aux temps des Papes, cachée par des commerces et on est ailleurs.

Le jardin bordé par des murs datant du moyen âge et l’on se retrouve ailleurs, en face d’une simple estrade.

  

Et soudainement, un homme et une femme apparaissent, échangent des regards et l’on se rend compte que quelque chose absolument inouïe est en train de se passer.

Un coup de foudre mutuel se déroule sous nos yeux, un coup de foudre improbable et d’un amour quasiment impossible.

Deux personnages pas encore célèbres mais presque : Albert Camus, écrivain originaire d’Oran et Maria Casarès, comédienne débutante et originaire de l’Espagne républicaine.

Deux êtres qui vivent un amour énorme et ce durant une très longue période. Et ils s’échangent à peu près 850 lettres. Ils sont très amoureux de l’une de l’autre et ne peuvent vivre ensemble.

Les créateurs de ce spectacle ont choisi, certainement parfois de façon arbitraire, plus 170 lettres et en utilisent, à souhait, des extraits, parfois courts, parfois plus longs.

Et les deux personnages sur scène, se glissent avec aisance dans les personnages de Camus et de Casarès.

Jean-Marie Galley et Teresa Ovidion ont cette facilité de donner corps à des personnes disparues, tragiquement pour Albert et de vieillesse pour Maria.

Mais les deux sont là, devant nous, spectateurs et spectatrices, en chair et en os, avec leurs doutes, leurs interrogations mais aussi avec leurs désirs charnels, leurs envies d’être ensemble tous le temps et en même temps non.

L’émotion, incarnées par les deux acteurs est palpable et le jardin de la Maison des Fogasses y contribue largement.

Parfois avec un sentiment de voir une Roméo et Juliette mais sans une guerre de familles, seulement une guerre interne, psychologique, de ces deux êtres, si attachants

On vit avec eux le déroulement de leur vie et l’on reste captivé jusqu’au bout.

Une très belle prestation avec une mise en scène d’Elisabeth Chailloux impeccable et très juste.


Peter Barnouw