AL ANDALUS


25, rue d'Amphoux

84000 - Avignon -


du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet


à 21h15


  

Le sous-titre de ce spectacle est : contes immersifs


Le public est donc mis en condition ou en danger ? Dès le début, ou presqu’encore avant le début du spectacle, une vois nous avertit que nous serons dans le noir ou dans une pénombre profond, selon la perception que l’on a de la lumière ou non.

On est donc le noir et si l’on a déjà participé à des dîners ou des apéros dans le noir pour savoir comment les non-voyants perçoivent la vie au quotidien, ce spectacle est très éloigné de cela

Frida Morrone est une conteuse et elle sait ce que c’est d’entendre des contes venus d’ailleurs et d’ici.

Alors, dans le noir, sans voir ou si peu, pour mieux sentir et écouter des histoires qui emmènent ailleurs ? La vue se repose et les autres sens s’éveillent en douceur et progressivement. La conteuse nous offre à grignoter sans savoir ce que c’est, elle nous met quelque chose dans la main et il faut lui faire confiance.

C’est une belle expérience, un voyage, où l’imagination de chacun se développe encore et l’on se laisse emporter en douceur.

En Italie, le verbe « sentire » signifie à la fois « sentir » et « entendre, écouter ».

Et c’est ce que l’on fait durant tout ce spectacle, en écoutant des récits venu de l’étrange, racontant la nature et la force des arbres ou encore ceux de l’amour.

Comme dit l’actrice : le temps s’altère et la proposition artistique invite à prendre le temps d’une suspension apaisante dans le mouvement du Festival d’Avignon.

On aurait aimé é que ce spectacle, que ces récits durent un temps infini, que ce temps ne s’arrête jamais mais il faut retourner dans la réalité du quotidien et avec des bougies la conteuse nous fait redécouvrir la lumière, à regret et en même temps l’on découvre la femme qui nous a emmené si loin

L’Éloge du Noir est un petit bijou, à découvrir, ici ou ailleurs !

Par la Compagnie Astolfo sulla Luna


Peter Barnouw