VENTS (THÉÂTRE DES)


63, rue Guillaume Puy

84000 - Avignon -


du 7 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet


à 17h20

Je me souviens d’un Festival Off dans les années 80 où une compagnie néerlandaise jouait dans le Off ou encore un groupe de percussion sur la Place de l’Horloge.

Certes, la langue néerlandaise est assez rébarbative pour des oreilles françaises et, en même temps, la culture néerlandaise est très vivante, créative et contemporaine.

Et lorsque je me suis aperçu que le Théâtre des Vents avait une Néerlandaise, habitant la France depuis longtemps  au programme, mon vieux cœur de Batave fatigué, a commencé à battre avec vigueur et je suis allé voir et écouter une femme étonnante.

Martineke Kooistra n’est pas née de la dernière pluie et Dieu sait que, aux Pays Bas, l’eau et la pluie sont omniprésentes, et elle a eu la riche idée d’émigrer vers la France, et plus particulièrement le sud-ouest, pour les beaux yeux d’un Landais et jamais repartie car c’est une personne qui aime son pays d’adoption et je peux comprendre ça.

Bref, depuis le conservatoire de Bordeaux, Martineke a roulé sa bosse et ses cordes musicales, notamment en fondant le trio de vocal féminin de jazz, Sweet System, avec des tournées dans le monde entier, des concerts avec des grands noms du jazz international.

Elle a également fait de de télé en France avec Christine Bravo, entre autres.

Et, à un moment donné, elle a décidé de faire connaitre, en France, la chanson néerlandaise et plus particulièrement celle d’un art particulier, celle des cabaretiers et cabaretières.

Le cabaret, aux Pays Bas, existe depuis des siècles et a produit d’innombrables artistes et Martineke se retrouve dans cette lignée.

Elle chante juste, bien accompagné par le pianiste Vincent Gaillard et elle chante en néerlandais mais surtout en français des traductions, très justes,  des textes écrites par des cabaretiers ou, disons, chansonniers, néerlandais.

Un spectacle où elle parle aussi, un peu, de sa vie, des grands-parents, morts en déportation pendant l’occupation nazie, de ses parents, de ses copines, de sa fille, bref, de la vie au quotidien, en musique et en chanson.

Un très jolie spectacle, à voir et à écouter avec grand plaisir.


Peter Barnouw