NOTE D’INTENTION

OLINDO CAVADINI

 

Qui connaît la Calabre, l’urinoir de la Méditerranée ?


Ce texte, « Le Prince de Calabre » nous entraîne sur la piste de cette terre brûlée du sud de l’Italie.


Parturience Peppina et Commedia sont les trois mouvements picaresques d’un témoignage ou comment passer du dialecte à la langue.


Les trois volets de ce « seul en scène » sont solidement arrimés à un socle de « culture calabraise patriarcale, archaïque et machiste ».


Il s’agit ici de le questionner au passé et au présent dans une improbable réconciliation


1 « Parturience » ou, « comment on décide d’être une vrai maman » raconte 9 mois de grossesse et un accouchement, oui je suis un père/mère


2 « Peppina » ou grandir en pleine ascension du fascisme Le silence d’une femme, trop jeune pour rester veuve, trop veuve pour rester mère


3 « Commedia » est un galop, une comédie à l’italienne, où s’exprime ma douce et radicale

métamorphose d’un corps, un regard, une vérité


Un homme, un acteur debout qui creuse sans le savoir la farce tragique de son histoire.


Drôle et émouvant, ce texte a été mis en scène par Christiane Olivier et Olindo Cavadini en mai 2017.

VENTS (THÉÂTRE DES)


63, rue Guillaume Puy

84000 - Avignon -


du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet


à 16h00

Des auto-récits, des spectacles racontant la vie des familles issues de l’immigration italienne, polonaise, nord-africaine et d’ailleurs encore, on en connait et du meilleur au pire.


Et de temps à autres, pour des raisons qui ne s’expliquent pas, on « tombe » sur un petit bijou et c’est le spectacle « Le Prince de Calabre » qui correspond à cela.


Olindo Cavadini raconte, avec humour et justesse, comment ses parents, avec leur progéniture, sont arrivés en France, abandonnant la pauvreté de leur région d’origine, la Calabre et comment ils prennent souche dans leur nouveau pays.


Olindo interprète ainsi plusieurs personnages, raconte le télescopage entre rêve et réalité, comment la jeune génération, née en France, s’affranchit des traditions, tout en les perpétuant d’une autre façon et comment la génération suivante insiste pour savoir comment c’était avant, ailleurs…


Ainsi, le Prince de Calabre, sur son beau cheval imaginaire et imagé, traverse la vie, avec humour et dans une mise en scène simple (surface scénique des théâtres avignonnais oblige) qui ne diminue en rien la force du récit.


Olindo Cavadini, qui a créé sa propre histoire, a une belle écriture et une belle prestance sur scène et, de plus, il est beau !

Un beau spectacle à voir au Théâtre des Vents.



Peter Barnouw