Théâtre des Halles

La Chapelle


rue du Roi René

à 19h du 7 au 31 juillet

relâche les mardis

  

Nous sommes nombreux à nous souvenir de ce procès unique en son genre, donnant au peuple israélien, enfin, la possibilité de juger un de ses boureaux.


Ce procès sera exemplaire et même si l'accusé n'aura comme défense que ce leith motiv : « J'ai obéi aux ordres, ce n'est pas moi, je ne pouvais pas faire autrement » On comprend pourtant au travers de nombreux documents qu'il avait été l'organisateur de la solution finale et qu'il  mettait même un certain plaisir à l'exécuter.


Eichmann comparaît à Jérusalem pour quinze chefs d'accusation . Ces chefs d'accusation peuvent être regroupés en quatre catégories :

crimes contre le peuple juif

crimes contre l’humanité

crimes de guerre

participation à une organisation hostile


Alors que les crimes de guerre et contre l’humanité ont une qualification internationale, les crimes contre le peuple juif proviennent d'une loi de 1950 votée deux ans après la création de l'État d'Israël ; cette loi a suscité une grande polémique.

Exceptionnellement, ce procès est présidé par trois juges : Moshe Landau, Benjamin Halevy  et Yitzhak Raveh. Le procureur est Gideon Hausner, alors procureur général, et le procureur adjoint Gabriel Bach. Eichmann est défendu par l'avocat allemand Robert Servatius. Le procès se tient dans une salle de spectacle du Beit Ha'am (« Maison du Peuple » de Jérusalem), inaugurée l'année précédente et transformée en tribunal pour l'occasion.


Il sera donc condamné puis pendu par l'agent pénitentiaire Shalom Nagar, Juif israélien d'origine yéménite, peu avant minuit , dans la cour de la prison de Ramla50. Il est l'un des deux seuls condamnés à mort à avoir été exécuté par Israël, et le seul civil (le capitaine Meir Tobianski avait été fusillé en 1948 pour trahison). En Israël, les faits dont Eichmann a été accusé constituent — avec la trahison — les seuls crimes capitaux.


Ivan Moranne nous livre tant dans son adaptation que sa mise en scène et son jeu un vrai bijou théâtral. Un décor minimaliste, quelques lumières judicieusemnt posées et une interprétation toute en finesse.Il est seul en scène mais fait vivre une foule, on est pendu à ses lèvres du début à la fin, le temps s'est envolé, le récit avance, et quel récit !!! du Kessel, le lion dans toute sa majesté revu par Ivan Moranne qui a au travers de sa famille subi cette déferlante nazie.


Tout est clair, net, précis, la voix se plie aux nuances, le jeux est là tout en sobriété en justesse. On a vécu dans une bulle l'espace d'une pièce.....magnifique travail.


Jean Michel Gautier


De Joseph Kessel

adaptation et mise en scène Ivan Moranne

avec Ivan Moranne

Son Dominique Bataille

lumières et scénographie Ivan Moranne

de la compagnie Ivan Moranne

avec la voix de Shelomo Selinger