GRAND PAVOIS (THÉÂTRE LE)
13, rue Bouquerie
84000 - Avignon -
Nom de la salle : Théâtre Le Grand Pavois
À 12h00
Durée : 1h20
du 4 au 28 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet
Réservations :+33 (0)6 65 61 11 74
Auteur :
Alain Aubert
Interprètes / Intervenants
Metteuse en scène : Maryan Liver
Interprète(s) : Grégoire Aubert, Benjamin Civil, Ronan Ducolomb
Création lumières/Bandes sons/Régie : Benjamin Civil
Président : Norbert Belloc
Mozart Beethoven le dialogue imaginaire
Au pays des rêves tout est possible
Ils se sont rencontrés furtivement en 1787 à Vienne mais quand Beethoven reviendra à Vienne Mozart sera décédé déjà depuis un an.
Alors la rencontre entre eux est imaginaire, purement imaginaire.
On se retrouve dans un musée, deux statues se font face, Mozart et Beethoven, deux formidables génies de la musique qui ont composé dans une époque charnière.
Un chercheur/auteur vient de nuit et entend la discussion qui aurait pu se dérouler entre eux... il n'y a pas de conflit, de désir de suprématie , de la bienveillance par contre, et un grand amour pour la musique.
Beethoven c'est un représentant du classicisme viennois qui a préparé l'évolution vers le romantisme. Mozart c'est un virtuose, un compositeur de génie, qui a croqué la vie à belle dents, parfois trop car il vivait au dessus de ses moyens et est mort à trente cinq ans donc prématurément.
Une vie que tout sépare, l'un choyé, poussé par son père l'autre à côté d'un père alcoolique...mais deux génies.
Cette rencontre imaginaire est une merveille, mettant en lumière leurs idées, leurs combats artistiques...les magnifiant . On est dans l'intime presque, dans les secrets des maitres...dans leurs quêtes .
Mozart est volubile, Beethoven plus grave, plus mesuré...leurs musiques sont au dessus. Ambiance feutrée, lumières tamisées les protagonistes déroulent leurs idées, défendent leurs positions...on est au milieu , au beau milieu on y croit...
Le travail de la metteur en scène, Maryan Liver est soigné, délicat chacun a une part belle, elle les accompagne au mieux, le cocon pour les recueillir est là.
Ronan Ducolomb donne un Mozart sorti tout droit d'Amadeus, avec une finesse, une délicatesse, une exubérance tels qu'on se les imaginent.
Grégoire Aubert beaucoup plus en sobriété campe un admirable Beethoven, en retenue. On le sent prêt à admirer Mozart mais aussi très préoccupé par sa musique et ses convictions .
Benjamin Civil est l'auteur qui facilite les relations sans dire un mot. Rôle difficile dont il s’acquitte à merveille.
Une fort belle pièce bien documentée d'Alain Aubert où le temps n'a pas de prise, les murs du musée nous absorbent, et si les notes s'envolent, les propos restent.
Jean michel Gautier
Alain AUBERT, auteur de ce spectacle, a eu l’idée de réunir ces deux grands génies de la musique, à la suite du film de Milos Forman « Amadéus » et de nombreuses recherches.
Bien qu’étant pour une partie de leur vie de la même époque, ils auraient pu se rencontrer, mais cela ne s’est pas fait.
La pièce commence dans un musée où se trouvent deux statues, celles de nos illustres compositeurs. Arrive un troisième personnage, de notre époque, qui sort de ses affaires un grand cahier et un stylo, et qui va tout le long du dialogue entre Mozart et Beethoven, écrire tout ce qu’ils se disent.
Les statues vont s’animer et se mettre à discuter, en parlant de leurs vies réciproques, de leurs rencontres avec d’autres grands musiciens comme Joseph Haydn, qui dira quand ses amis le flattaient de génie, que Mozart était de loin son supérieur.
Ce dialogue très intéressant, inspiré par des témoignages authentiques tenus par les musiciens eux-mêmes soit dans des courriers où par des observateurs de l’époque.
Pendant une heure vingt, on est tenu en haleine, par ces deux personnages qui évoquent leurs souvenirs et échangent au travers de leur musique, la place qu’ils ont eu dans la société.
Une idée très originale, un texte fort, une très bonne mise en scène et deux comédiens formidables qui sont investis par leur personnage.
Un spectacle à voir où l’on apprend, et l’on découvre beaucoup de choses sur ces deux immenses compositeurs, qui ont marqué, et marqueront des milliers de générations.
Robert Aburbe