Le nouveau MUSEE DE L’HUILE D’OLIVE situé au Domaine de La Royère – Propriété viticole et oléicole – a ouvert ses portes au public le 21 juin 2019.

Que vont y découvrir les visiteurs ?

De la cueillette à la fabrication, des anciennes presses aux techniques d’aujourd’hui, le MUSEE DE L’HUILE D’OLIVE propose aux visiteurs un véritable voyage autour du produit phare de la cuisine méditerranéenne. L’histoire, la fabrication et l’utilisation de l’huile d’olive à travers le temps y sont dévoilés.

L’espace de 300m2 a été spécialement aménagé. La scénographie originale mêle plus de 1000 objets chinés et outils de mouliniers en provenance de tout le pourtour Méditerranéen.

« Nous avons voulu que ce musée rassemble tous les éléments d’art et de tradition populaire concernant l’huile d’olive » explique Jean-Pierre Hugues, créateur du MUSEE DE L’HUILE D’OLIVE.

« Le parcours a été pensé avec les attentes d’aujourd’hui. Il est riche de supports d’information multimédia ».

La mise en scène a été réalisée par l’agence Saluces (Avignon), aux prestigieuses références comme le Musée des Beaux-arts d’Angers, la Réunion des Musées Nationaux (RMN), le Musée National de céramique de Sèvres, le Musée Granet d’Aix-en-Provence et bien d ‘autres.

Jean-Pierre Hugues, né à l’Isle-sur-la-Sorgue a aussi fondé et dirigé la société internationale GSE, un fleuron du Vaucluse, qui conçoit des bâtiments industriels (500 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 600 salariés).

UN PEU D’HISTOIRE

L’HUILE D’OLIVE, UNE DENRÉE PRÉCIEUSE DEPUIS L’ANTIQUITÉ

L’olivier sauvage, appelé oléastre, est présent dans de nombreuses régions du pourtour méditerranéen (oriental et occidental) depuis les dernières glaciations. On retrouve ses premières traces il y a 60 000 ans.

Les premières preuves collectées de la culture de l’olivier remontent à 5 500 ans avant J.-C. au sud d’Haïfa (Proche-Orient) et 5 000 ans avant J.-C. dans les Pyrénées-Orientales et en Espagne.

Il est probable que la production d’huile d’olive ait débuté avant celle de l’olive. Parmi les premiers utilisateurs des nombreuses vertus et qualités de l’olivier, on peut compter les Phéniciens, les Minoens et les Égyptiens, les Grecs et les Romains. L’huile d’olive est une denrée alors très commercialisée ; les nombreux vestiges de navires marchands coulés dans la Méditerranée avec des centaines d’amphores à huile en attestent.

L’homme produit de l’huile d’olive depuis l’antiquité. Il a réussi à transformer un fruit amer en un produit doux. Cette alchimie inexpliquée à l’époque a élevé l’huile d’olive à un statut de produit divin. Vénéré par les hommes, l’olivier a toujours été un point commun entre les cultures méditerranéennes. Les bienfaits de ses fruits sur la santé humaine ont développé une véritable passion pour l’huile extraite de ses fruits.

Les utilisations de l’huile dans l’Antiquité et au Moyen Âge

• • Éclairage : dans les régions de production, les lampes à huile sont alimentées, par de l’huile d’olive pour l’éclairage des maisons, des temples puis des églises.

   

• • Soins du corps : l’huile d’olive est la base de produits de massage, d’onguents, de potion

• • Alimentation : principale matière grasse des pays méditerranéens.

Au XIXe siècle, la culture de l’olivier va encore s’étendre et touche l’Australie, l’Afrique du sud, la Chine et le Japon. Mais le berceau de cette culture reste la Méditerranée qui est, encore aujourd’hui, le plus gros producteur d’huile et d’olives.

C’est également au XIXe qu’un nouvel usage apparaît qui fera la fortune de Marseille et ses alentours : le Savon de Marseille dont le composant principal était l’huile d’olive. Il vient compléter les utilisations traditionnelles de l’olivier et surtout de son huile (aliment, soins du corps, médecine).

A la fin du XIXe, la baisse de la production d’huile d’olive et de son utilisation en France sont dues à : l’exploitation d’oliviers dans les pays du Maghreb, l’arrivée des huiles de graines dans l’alimentation et le savon, l’utilisation du pétrole et de l’électricité pour l’éclairage.

Pendant la seconde guerre mondiale, elle a procuré un moyen de faire face aux difficultés alimentaires. Au début des années 1990, un renouveau de l’oléiculture française a permis de gagner presque 900 000 oliviers en 15 ans. La consommation est quintuplée en 20 ans. Les premières Appellations d’Origine Contrôlées voient le jour pour l’huile d’olive et les olives dès 1994.

LA ROYÈRE,

UNE HISTOIRE FAMILIALE

ET DES VALEURS ENVIRONNEMENTALES

Le Domaine de La Royère est issu d’un héritage du patrimoine viticole familial datant du début du XXe siècle. Anne Hugues – mère d’Agnès Hugues, l’actuelle vigneronne exploitante – s’en est occupé dès 1986, pendant 30 ans.

Le premier millésime remonte à 1988. La restructuration de la propriété a suivi, avec le souci d’utiliser pleinement les potentialités des différents terroirs. L’exploitation familiale comprend 33 hectares de champs de vignes et d’oliviers répartis sur différentes parcelles du territoire d’Oppède.

La Royère produit des vins blancs, rosés et rouges classés en Appellation d’Origine Protégée (AOP) Luberon et en Indication Géographique Protégée (IGP) Vaucluse. Désireux d’exploiter pleinement le potentiel des raisins, le Domaine élabore également un vin doux naturel et des eaux-de-vie de marc de Provence et même d’olives.

La Royère a démarré une conversion vers l’agriculture biologique en 2017.

Les oliviers de La Royère sont situés autour du domaine. Plantés il y a une vingtaine d’année, la quantité d’olives produite permet de fournir une récolte complète. En 2018, un nouveau moulin aux toutes dernières technologies a été installé, permettant de presser pour la première fois une récolte sur place ; les visiteurs trouveront cette production en vente à la boutique.

La culture de l’olivier apparaît à maints égards, plus ‘écologique’ que les autres huiles ; en effet, elle nécessite moins d’eau et peu d’entretien.

L’année 2019 marque une nouvelle étape dans l’évolution de La Royère, avec l’ouverture du MUSEE DE L’HUILE D’OLIVE sur le domaine le 21 juin 2019.

Entretien avec Joelle Cambonie en charge de la Communication au Musée de l'Huile d'Olive.